Le Biais de NÉGATIVITÉ

Pourquoi accordons-nous une plus grande importance aux informations négatives qu’aux informations positives ?
Pourquoi nous surévaluons ce qui est négatif dans notre vie, nous retenons davantage les mauvaises nouvelles que les bonnes, les échecs plutôt que les succès, les critiques que les compliments…

Le Biais de NÉGATIVITÉ (Version Audio)

Le Biais de NÉGATIVITÉ (Version Texte) :

 

Bonjour,

 

Avez-vous conscience du biais de négativité dans votre manière de filtrer les informations pour une décision ou de vous souvenir de certains événements ?

Sans doute que non, car c’est la définition d’un biais, nous n’en sommes pas conscients.

 

Le biais de négativité

Le biais de négativité, c’est notre tendance à :

  • accorder une plus grande importance aux informations négatives qu’aux informations positives,
  • surévaluer ce qui est négatif dans notre vie,
  • retenir davantage les mauvaises nouvelles que les bonnes, les échecs plutôt que les succès, les critiques que les compliments…

Et ne pas être rationnels dans notre prise de décision – les économistes l’ont modélisé – en accordant plus d’importance à une perte potentielle qu’à un gain potentiel.
Et donc en faisant des choix différents si on vous annonce 50% de chances de gagner ou 50% de chances de perdre.

 

L’utilité du biais de négativité

Ce biais est souvent considéré comme une réaction de survie héritée de nos ancêtres, qui avaient besoin d’être hypersensibles aux menaces potentielles pour assurer leur sécurité et leur survie.

Bien que la plupart d’entre nous ne soient plus confrontés à des dangers immédiats, ce biais de négativité persiste et va affecter notre perception du monde.
Je vais mémoriser les événements négatifs et développer mes antennes pour mieux repérer les dangers la fois suivante et mieux y répondre.

Donc le biais de négativité, c’est notre pré-cablage pour notre bien vers le soupçon voire la paranoïa 😊.

 

L’impact du biais de négativité dans notre vie

Mais dans notre vie quotidienne finalement très sûre en comparaison à nos ancêtres dans leur caverne, le biais de négativité a des conséquences pas toujours utiles.

Notamment le déséquilibre en importance du négatif par rapport au positif.

  • Pourquoi après une évaluation annuelle hyper-positive, je rumine et ai du mal à digérer le dernier point sur ce que je « pourrais améliorer » ?
  • Pourquoi un seul échec suffit-il à éroder ma confiance en moi ?
  • Pourquoi je m’énerve sur une série de feux rouges que je généralise avec « c’est toujours comme cela » ou que je le prends personnel « c’est toujours à moi que cela arrive » alors que je ne note pas cela quand les feux sont au vert ?

Certaines études avancent un ratio de 4 ou 5 pour 1 :

Il faudrait 5 compliments pour compenser une critique, 5 nouvelles positives pour nous remettre d’humeur neutre après 1 nouvelle négative.

Pas facile si vous êtes entouré de personnes critiques ou que vous regardez les media traditionnels.

Un autre impact du biais de négativité est que en focalisant sur le négatif notamment à court terme, nous oublions l’impact positif potentiel des événements négatifs voire traumatiques, les leçons de vie ou même ce qu’on appelle la « croissance post-traumatique ».

 

Le biais de négativité et les media

Dans leur livre « The power of Bad”, Baumeister et Tierney montrent comment le biais de négativité est utilisé par les « marchands de malheur » – en politique, dans les media – pour accaparer notre attention et jouer avec nos émotions en mettant en avant les nouvelles négatives et les menaces supposées autour de nous.
Pour plus de temps d’antenne ou un vote stimulé par la peur.

 

Comment compenser le biais de négativité ?

Maintenant que nous sommes conscients du biais de négativité et de son impact dans notre vie, que faire ?

Compenser le biais de négativité ne signifie pas ignorer complètement les aspects négatifs de la vie. Il s’agit plutôt de trouver un équilibre et de ne pas laisser les informations négatives dominer notre vision du monde.

Voici quelques pistes :

1. Choisir votre environnement et vos sources d’information.

Il s’agit de limiter votre exposition aux media qui passent en boucle des séries de catastrophes et faits divers terrifiants, et de rechercher des sources d’information plus équilibrées et positives.

Et de s’entourer de personnes positives et optimistes. Leurs attitudes vont influencer la vôtre et vous aider à voir les aspects positifs des situations.

2. Focaliser volontairement votre attention sur le positif :

Par exemple en tenant un journal de gratitude : en notant régulièrement les aspects positifs de votre vie ou les choses pour lesquelles vous êtes reconnaissant. Cela peut vous aider à cultiver une attitude positive et à équilibrer votre attention.

Aussi en recadrant les situations négatives et en élargissant votre perspective. Face à une situation difficile, vous pouvez vous poser des questions comme : «Quels aspects positifs puis-je trouver là-dedans ?» ou «Qu’est-ce que j’ai appris de cette expérience ?».

3. Repérer vos scénarios négatifs

La connaissance de soi – par exemple par le coaching ou la pleine conscience – vous aidera à être plus conscient de vos propres schémas de pensée négatifs et les remettre en question.

Et puis si vous avez un petit côté parano, vous pourrez essayer de développer votre empathie pour vous mettre à la place des autres. En comprenant mieux leurs points de vue, vous pourrez élargir votre perspective et être moins enclin à vous concentrer uniquement sur les aspects négatifs pour vous.

 

Biais de négativité et prise de décision

Parlons enfin de l’impact du biais de négativité dans la prise de décision.

Dans le contexte de la prise de décision, le biais de négativité peut conduire à une évaluation disproportionnée des risques et à une aversion excessive au risque.

Nous pourrions ainsi rejeter une opportunité prometteuse simplement parce que nous sommes préoccupés par les éventuels problèmes ou obstacles qui pourraient se présenter.

Pour atténuer l’impact du biais de négativité dans la prise de décision, il est important de prendre conscience de son existence et de ses effets potentiels.

Des techniques de prise de décision basées sur des critères de décision et des données factuelles et une évaluation équilibrée des risques et des avantages va aider à rester plus neutre.

L’implication de plusieurs parties prenantes, la consultation d’experts ou le fait de se faire l’avocat du diable peuvent également aider à élargir la perspective et à équilibrer les informations positives et négatives.

Pour travailler sur ces sujets de la prise de décision en organisation, contactez-moi…

 

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A bientôt !

Guillemette Moreau, Coach de Dirigeants et Coach de Carrière.

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